SPOILER ALERT !! Je ne suis pas historienne. Les lignes qui suivent résument mes minis découvertes au sujet des chapeaux, le tout épicé de mon interprétation personnelle et simplifié pour une lecture facile et, j’espère, quelque peu divertissante.
Je sais enfin d’où viennent les expressions ‘chapeau bas’ ou ‘je vous tire mon chapeau’ .
Ces phrases ne sont pas de simples compliments lancés à la légère. Elles datent d’une époque, dès le XVIe siècle en Europe, où le chapeau était bien plus qu’un simple accessoire de mode. À cette époque, lever ou ôter son chapeau devant quelqu’un était un geste profond de respect et de reconnaissance, courant tant dans les cours royales qu’au sein des communautés urbaines et rurales. Ce geste signifiait littéralement exposer sa tête, et donc sa vulnérabilité et son honnêteté, en signe d’admiration ou de gratitude. Aujourd’hui, même si nos chapeaux sont souvent plus symboliques, ces expressions ont survécu au temps, témoignant d’un héritage de courtoisie et de style. Alors, ‘chapeau bas’ à toi, lecteur, car nous allons maintenant plonger ensemble dans le monde captivant des chapeaux, ces emblèmes de mode qui continuent de façonner notre façon de saluer l’excellence et l’élégance. »
Le chapeau, bien avant d’être un accessoire de mode, était un allié essentiel contre les éléments. En Europe, dès le Moyen Âge, hommes et femmes de tous rangs sociaux couvraient leurs chevelures, non seulement pour se protéger du froid et du soleil, mais aussi pour des raisons de décence imposées par l’Église. À cette époque, la chevelure était souvent vue comme un symbole de séduction et de vanité. Les directives de l’Église stipulaient que se montrer en public sans une couverture de tête adéquate pouvait être considéré comme un acte d’impudeur, particulièrement pour les femmes. C’était une période où les codes vestimentaires étaient lourdement influencés par des considérations morales et religieuses. Le port du chapeau ou du voile était donc aussi un acte de piété, un signe visible de vertu et de conformité aux normes sociales et religieuses de l’époque. Le chapeau n’était pas simplement un accessoire, mais un véritable garde-barrière entre le monde extérieur et les tentations du péché, un bouclier de tissu, de paille ou de feutre, servant à la fois de protection et de proclamation de foi.
À mesure que les siècles avancent, le chapeau devient un véritable indicateur de statut social et de profession. Pense au bicorne de Napoléon, symbolisant le pouvoir et l’autorité, ou aux somptueux chapeaux à plumes des dames de la cour, criant au monde leur richesse et leur rang. Le chapeau n’était pas juste un bout de tissu ou de paille sur la tête, c’était un cri de guerre social, un étendard de soie ou de feutre qui disait qui vous étiez et ce que vous valiez.
Arrivons à l’âge d’or du chapeau, entre le XIXe siècle et le début du XXe. Ah, l’époque où ne pas sortir coiffé était aussi impensable que de sortir… sans pantalon ! Les rues grouillaient de hauts-de-forme, de canotiers, de cloches et de capelines. Chaque tête une affiche, chaque chapeau un message.
Puis, les vents de la mode ont tourné. Après la Seconde Guerre mondiale, les chapeaux commencèrent à perdre leur emprise. Les voitures, devenues plus populaires, rendaient les chapeaux encombrants à l’intérieur des véhicules bas de plafond. Et puis, la jeunesse des années 60, cherchant à briser les conventions, a souvent vu le chapeau comme un symbole de l’ancien monde, un reliquat de l’ère de leurs parents qu’ils étaient si impatients de réformer.
Aujourd’hui, le chapeau fait son come-back, pas tant comme nécessité, mais comme l’ultime touche de style. Avec la renaissance de la mode vintage et l’appréciation croissante pour l’artisanat, chapeaux et autres capelines, Merci Jacquemus, retrouvent peu à peu leur place au soleil… et sur nos têtes !
Dans l’épisode 3 de DHV, Des Habits et Vous , on met le chapeau à l’honneur avec Elvis Pompilio ! On va explorer comment il est tombé tête première dans l’univers des chapeaux, et pourquoi pour lui, chaque couvre-chef est un véritable messager de la personnalité de son porteur.
Si ce n’est pas déjà fait je t’invite à écouter l’épisode 3 de “Des Habits et Vous” avec Elvis Pompilio